RENCONTRE « SOCIAL » le 13 et 14 février 2010 à CASTRES
PROMOTION DE LA FEMME :
En ce qui concerne la proposition, des organismes existent déjà : Centre d’Information des Droits de la Femme, Foyer Féminin, le RELAIS en tant que travail d’insertion…etc).
ENFANTS ET JEUNES EN DIFFICULTES :
Nous savons que le trafic de personnes existent mais dans la réalité européenne : comment pouvons-nous aider ?
Lors de nos interventions dans les familles, un exemple concret :
· Dans une famille nombreuse (13 enfants… ou moins) Celui de la fille aînée (10-12ans) qui doit seconder sa mère dans les travaux ménagers, dans la charge des petits frères, celle-ci est souvent absente ou qui ne va plus à l’école…
· celui d’une petite fille africaine vivant avec sa famille –une grande famille de 12 personnes- me dit qu’elle ne peut plus aller à l’école car sa maman est partie au pays et qu’elle doit rester à la maison pour préparer les repas et autre… notre action se limite à un signalement auprès des services sociaux et d’un accompagnement au quotidien dans la famille.
Un autre phénomène que nous constatons est celui des jeunes (à partir de 15 ans…) qui ne vont plus du tout à l’école et se trouve impliqués dans des trafics de drogue, revente de matériel parfois volé…etc Devant cette réalité que pouvons-nous faire ?
En tant que travailleur social, nous pouvons intervenir dans le suivi de la famille (avec d’autres partenaires sociaux : assistantes sociales, éducateurs…). Notre implication se limite à une intervention directe avec les familles au quotidien.
En Europe, la majorité des personnes ont accès à l’eau potable. Il arrive que certaines familles se retrouvent sans eau car ils n’ont pas payé leur facture (mauvaise gestion financière car possibilité d’avoir des aides pour payer…).
A titre individuel, nous interpellons les familles par rapport au gaspillage, au choix des achats…etc (ex : un adulte, un enfant qui jette un papier est repris, une personne qui jette une bouteille dans une poubelle qui n’est pas pour le verre…etc).
Collectivement, concernant le problème de l’environnement, les entreprises et structures dans lesquelles nous travaillons, ont la possibilité de mettre en place une « Démarche de Progrès ou démarche de qualité » qui vise à faire attention à tout ce qui est lié à l’environnement (ex : tri sélectif des déchets, achats équitables…etc).
Ce phénomène est bien présent dans notre réalité européenne. Pour nous qui sommes proches de CALAIS, nous sommes témoins de l’action des bénévoles qui agissent directement sur le terrain par le biais d’association (Ex : Terre d’Errance). Nous savons aussi et sommes témoins de l’action du gouvernement (par le biais de la police) qui agit pour refouler et empêcher toute personne de rester sur le territoire français.
Des associations comme Terre d’Errance, Secours Catholique…etc agissent directement pour dénoncer cette injustice. Aujourd’hui, s’impliquer dans ces associations est un risque car de nombreux bénévoles sont parfois dénoncés, arrêtés par la police et condamnés. Un film a été tourné à Calais et montre bien la réalité des personnes réfugiées et des bénévoles (Welcome).
A notre niveau, nous avons réfléchi à une action commune au niveau du diocèse qui s’est traduit par un cercle de silence à Calais suivi d’un temps de témoignage et de prière. Ce même jour (le 2 février) dans tout le diocèse des bénévoles et réfugiés ont donné leur témoignage de vie aux personnes de la région.
Nous sommes attentives aussi à mettre en relation des personnes qui souhaitent aider les personnes réfugiées (ex : une personne âgée tricote des écharpes qu’un bénévole prend pour les distribuer aux réfugiés) et prenons les vêtements que nous proposent les collègues de travail, les familles proches afin de les donner aux réfugiés.
A notre niveau cela commence par la relation de voisinage. Nos voisins de droite sont algériens et ceux de gauche sont marocains. Ensemble, nous vivons des moments fraternels liés à la vie quotidienne (entraide : garde d’enfants, dépannage de voiture etc…) et aux fêtes religieuses (ex : repas partagé).
Chaque année, nous retrouvons les réfugiés lors de la neuvaine de St Benoit Labre et cela pendant une semaine. Temps fort de témoignage et de prière.
Au niveau de la paroisse, nous vivons des temps fort (Noël au cœur de la ville, semaine de l’unité, prière du coeur) avec nos amis protestants et orthodoxes.
En France : les personnes en précarité, touchant la CMU (Caisse Maladie Universelle) ont accès aux soins médicaux nécessaires (ex : une femme touchant la CMU nécessitant 2 appareils auditifs ne pourra en avoir qu’un car pas de prise en charge pour le 2e).
En France la médecine alternative n’existe pas. L’homéopathie est l’équivalent mais n’est pas reconnu par l’état et donc coûte très cher.
Notre réalité se situe plus dans l’accompagnement et le suivi de ces personnes :
· Les adultes souffrant de maladies psychiques. Pour eux, le problème n’est pas l’accès aux médicaments (car ils sont soignés) mais la difficulté à trouver des lieux de vie. Nous constatons que les personnes souffrant de maladies psychiques sont de plus en plus nombreuses et pour nous cela est une réelle pauvreté…
· Les enfants en grandes difficultés (dits caractériels). Pour eux, il est difficile de suivre une scolarité normale. Cependant, nous constatons qu’il existe des structures d’accueil pour ces enfants là (IME : Institut Médico Educatif, IMPRO : Institut Médico Professionnel, CAMPS : Centre d’Accueil Médico Précoce de Santé). La difficulté est le suivi éducatif en famille.
· Les personnes âgées seules, avec peu de revenus. Quelle place pour eux en maison de retraite ? Quel suivi à domicile ? Une réelle solitude existe pour ces personnes.
· Les adultes handicapés à l’âge de la retraite et ayant travaillé toute leur vie en ESAT (Etablissement Social par l’Aide au Travail) ne trouvent pas de maison de retraite (où lieu de vie) qui correspondent à leurs besoins. Il existe des lieux d’Accueil Temporaire mais cela ne suffit pas.