Pour Françoise Pernot ce que veut dire "revenir à la terre" : dialogue croisé avec l'Afrique
Ce matin j'ai tenté de traduire le texte sur « revenir à la terre »… Quel sens devais-je donner à ce mot : au premier abord « revenir à la terre » a évoqué pour moi les gens qui fuient la ville et vivent « le retour à la terre, à la campagne » comme on l'appelait souvent dans le passé. Mais, aujourd'hui qui va retourner à la terre quand nous savons que le monde agricole ne s'en sort plus… Je crois que quelque chose de plus profond se cache sous ces mots et la coïncidence de cette appellation avec la rencontre de Copenhague ne peut nous échapper. La terre n'est pas seulement le sol que je foule aux pieds chaque jour et qui soutient mes pas vers le bien ou le mal selon le but que je me suis donné ! La terre c'est cette réalité créée par Dieu pour que l'homme y trouve son habitat le plus complet, pour qu'il s'y développe sainement, pour qu'il la fasse progresser avec tous les recours qu'il y a placé et ceux qu'il a mis en la personne humaine…
L'article traduit ce matin disait : « La course engagée pour accéder aux ressources énergétiques et aux ressources naturelles amplifie les dommages causés à la terre, à l'air, à l'eau et à l'ensemble de notre milieu nature » dit l'article… Et Benoît XVI, devant la foule romaine massée sur la place d'Espagne, hier 8 décembre, affirmait : « Nous nous plaignons souvent de la pollution de l'air qui est irrespirable dans certaines parties de la ville ... C'est vrai : il faut l'engagement de tous pour rendre la ville plus propre. Toutefois, il y a une autre pollution, moins perceptible aux sens, mais tout aussi dangereuse c'est la pollution de l'esprit », a-t-il dénoncé, s'élevant contre 'le mécanisme pervers' de ceux qui répercutent le mal, habituant l'homme 'aux choses les plus horribles'. C'est elle qui rend nos visages moins souriants, plus sombres, qui nous pousse à ne pas nous saluer entre nous, à ne pas nous regarder en face... ».
N'y aurait-il pas de cela dans l'article nous demandant de « revenir à la terre », à une « terre-mère » ?.