Penser comme une terre-mère : notre demeure la terre , richesse et héritage culturel
Le sens de la terre en Afrique s’inscrit justement dans cette logique de société, du collectif, de la tradition. Nous pouvons distinguer trois catégories de terres. D’abord les terres appropriées, héritées des ancêtres ou terres ancestrales ; ensuite les terres « créées » ou acquises à titre personnel ; enfin, les terres non appropriées.
Les terres ancestrales se subdivisent en trois sous-catégories :
* les terres d’habitation du village ;
* les terres cultivées ou laissées provisoirement en jachère qui appartiennent aux membres vivants du village ;
* les terres couvertes de végétations, qui sont métaphoriquement considérées comme les vêtements des ancêtres ou leurs maisons funéraires. Les ancêtres, il faut le dire, s’identifient à la terre et se confondent avec elle dans les notions de terre ancestrale. C’est ce qui explique la force des chefs des terres en Afrique. Leur pouvoir est reconnu, respecté et reste incontournable dans les villages.
(à suivre....)
[1] Birago DIOP, poésie, Souffle
[1] L’holistique, c’est-à-dire tout ce qui se réfère à la totalité moralement supérieure aux individus, à l’universel. L’Africain a une vision globalisante du monde. Pour lui, le moi est terme d’une relation nécessaire au monde (société et nature) ; la personne humaine reste en étroite connexion, dans un jeu de participation, de correspondance d’attaches cosmiques et sociales ; elle existe dans une réelle communauté ontologique avec la nature et la société.