LA PROCHAINE EDITION DU FORUM SOCIAL MONDIAL

« FSM »

AU SENEGAL

« DAKAR  2011 »

DAKAR CAPITALE DU MOUVEMENT SOCIAL MONDIAL  EN 2011

    

 

 DOCUMENT D’INFOS 

 Introduction :

 

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la reconstruction des Etats – Nations aura été un beau prétexte pour le capitalisme  de nous mener vers une mondialisation néolibérale sans précédant.

Nous sommes aujourd’hui à l’ère de la mondialisation sous le rythme de la cybernétique.

Personne ne peut nier l’évidence, c’est une ère de crises cycliques et de pauvreté absolue des peuples vulnérabilisés par un système de gouvernance mondiale faite de corruption, d’endettement chronique.

C’est dans ce cadre que, des mouvements sociaux du Nord et du Sud, refusant l’asservissement et la démission, ont organisé pour la première édition du Forum Social mondial, à Porto Alegre au Brésil, comme pour démontrer que, oui, « un autre monde est possible » ; un monde de justice, d’équité et démocratie participative. 

             De cette première édition du FSM de 2001, à laquelle avaient pris part de nombreuses organisations syndicales, des ONG/ OCS, des chercheurs et leaders socio politiques comme l’actuel président du Brésil, Lula Ignacio Dasylva, serait née l’idée de pérenniser une telle rencontre.

Auparavant, en 2000, ces mêmes mouvements sociaux avaient tenu ici, à Dakar, la première conférence Panafricaine et Internationale sur l’annulation de la dette du tiers –monde. C’est tout ce chemin parcouru qui a donné ce qu’i est convenu d’appeler aujourd’hui, le FORUM SOCIAL MONDIAL.

 Le FSM  est un espace dynamique ouvert qui offre l’opportunité aux mouvements sociaux du monde de se retrouver périodiquement dans un pays quelconque. 

En fait, le FSM a été créé en opposition au Forum économique mondial, une rencontre se tenant au même moment dans la ville touristique suisse de Davos, qui draine des dirigeants d'entreprises et des leaders politiques perçus comme étant au premier plan de la globalisation

Depuis lors, huit éditions de fora se sont successivement tenus comme indiqué ci-dessous :

 

                                       Récapitulatif des éditions FSM

 

(  ) FSM 2001 – Porto Alegre
(  ) FSM 2002 – Porto Alegre
(  ) FSM 2003 – Porto Alegre
(  ) FSM 2004 – Mumbai
(  ) FSM 2005 – Porto Alegre

(   )FSM 2006 polycentrique Bamako (Mali)
(  ) FSM 2006 polycentrique
Caracas (Venezuela)
(  ) FSM 2006 polycentrique
Karachi (Pakistan)
(  ) FSM 2007 – Nairobi – Kenya
(  ) FSM 2008 – Bélêm

 

En Afrique la dynamique a permis de tenir :

()   FS Africain 2001 - Bamako
(  ) FS Africain 2003
Addis Abeba
(  ) FS Africain 2004 – Lusaka

(  ) FS Africain 2005 au Maroc

( ) Une série de fora sociaux ouest africains en Guinée Conakry, au Bénin, au Togo, au Niger.

Au Sénégal, le FSS qui a participé à tout ce processus, et pris part à ces rendez-vous,  a  en plus tenu différents fora  à dimension nationale, régionale et locale, à Dakar, à Kaolack, à Kédougou, à Ross Béthio, à Méckhé, ect...

Il faut aussi noter que le Forum Social Sénégalais, qui est une émanation du Forum Social Africain  a porté la campagne sur la non signature des APE sous leurs formes de départ, et a bien  soutenu et accompagné la mise en place de Foras dans des pays voisins.

Ainsi, en 2011, c’est bien le Sénégal, qui va abriter l’édition du Forum Social mondial, un rendez –vous important pour les acteurs africains et sénégalais.

 

I- Le Forum Social Mondial, but et objectifs ?

 

Le FSM est un espace libre et autonome qui regroupe beaucoup d’organisations sociales et citoyennes qui luttent pour l’avènement d’un  monde  meilleur.

Les Organisations sociales, (Centrales syndicales, Organisations paysannes, Organisations de Femmes, de Jeunes, de personnes vivant avec un handicap,  ONG/ OCS, d’élus locaux, de journalistes, Réseaux thématiques, ect…) qui participent au Forum Social Mondial, le font sur la base d’une Charte et des Principes qui les amènent à respecter la liberté d’action et de pensée de chaque organisation.

Dans l'ensemble, le FSM est principalement connu pour son rejet de la mondialisation sous sa forme actuelle, qui est accusée de compromettre aussi  bien le devenir  les populations que celui de l'environnement.

D’ailleurs, (la Charte des principes du Forum note qu'il est ouvert aux ''groupes et mouvements de la société civile qui sont opposés au néolibéralisme et à la domination du monde par le capital et toute forme d'impérialisme'', de ''néolibéralisme'' faisant référence à la philosophie économique et politique qui rejette l'intervention du gouvernement dans l'économie).

Le but ici c’est d’offrir un espace d’échanges, de partage d’expériences qui permet aux acteurs sociaux de croiser des savoir- faire et des savoir- vivre pour approfondir la démocratie, la bonne gouvernance, la participation citoyenne, la paix et la solidarité entre les peuples du monde, afin de  contribuer à une éducation citoyenne, afin de trouver d’une façon participative des propositions  alternatives de développement humains durables.

L’objectif majeur c’est bien de :

·   Favoriser la parole du citoyen  et  redonner du sens à l’action citoyenne pour susciter  l’envie aux citoyens d’intervenir dans la définition de ce que doit être l’intérêt général ; mais aussi faire vivre un espace de formation citoyenne qui reconnaît  chaque individu comme porteur de savoirs et de culture, où l’on échappe au rapport de domination, de dépendance entre le « gouvernant et le gouverné ».

·   Formuler des « offres publiques de réflexion », pour aider les communautés de base des citoyens à s’organiser par exemple en Association de quartier, de village à travers de la recherche –action pour analyser les politiques étatiques et pouvoir proposer des alternatives citoyennes durables.

Le slogan  du mouvement est ''Un autre monde est possible'' -- un monde où le capital mondial n'a aucune emprise dominante sur la gestion des affaires sociales des peuples.

 

II- Comment l’organisation du FSM a été confiée au Sénégal ?

 

Lors de sa réunion, tenue à Rabat (Maroc) du 6 au 9 mai 2009, le Conseil International (CI) du Forum social mondial (FSM) a décidé par acclamations de confier l’organisation de l’édition 2011 du FSM au Sénégal.

L’organisation du Forum Social mondial au Sénégal, c’est bien l’aboutissement d’un long processus.

La décision de Rabat vient couronner une longue bataille menée par les mouvements sociaux africains au sein du Conseil International. En effet, la décision de retourner le FSM en Afrique, prise à Berlin (Allemagne) fin 2007, avait fait l’objet de plusieurs tentatives de remise en cause, dont la dernière lors de la réunion du CI à la fin du FSM de Belém (Brésil) début février 2009. Sous des prétextes divers, certains mouvements et membres du Conseil International n’étaient pas confortables avec l’idée de voir un pays africain organiser le FSM. Par exemple lors de la réunion de Belém, certains membres du CI avaient avancé l’idée de tenir le FSM 2011 aux Etats-Unis à cause de…l’élection de Barack Obama à la présidence ! D’autres proposaient d’aller en Chine ou en Corée du Sud alors que ni les Chinois ni les Coréens n’avaient exprimé le souhait d’abriter le FSM ! 

Mais la détermination et l’unité des membres africains du CI avaient fini par faire tomber toutes les résistances à la tenue du FSM 2011 en Afrique.

La décision du CI à Rabat est donc la confirmation d’un processus qui n’était pas facile. Mais elle a été également facilitée par le soutien unanime à la candidature du Sénégal de la part du Conseil Africain (CA) dont la réunion des 3 et 4 mai, tenue également à Rabat, avait précédé celle du Conseil International.

 

Le soutien du Conseil Africain était l’aboutissement d’un processus démocratique et transparent qui avait permis à tous les membres du Conseil de s’exprimer.

Dans cette démarche, un groupe de cinq personnes a été mis en place pour conduire le processus et faire des recommandations au Comité International sur le choix du pays devant abriter l’édition de 2011.

Finalement, les deux candidatures retenues seront celles du Niger et du Sénégal.

 Après un examen approfondi des dossiers de ces deux pays, le Groupe des 5 fit des recommandations qui furent acceptées par tous les membres du CA, ce qui illustre la grande maturité de ces derniers et leur sens élevé des responsabilités face à un enjeu pour tout le continent.

Le Groupe des 5 proposa le Sénégal comme pays hôte du FSM 2011. Mais il suggéra de considérer le FSM 2011 comme l’aboutissement d’un processus au cours duquel sera organisé un grand Forum Thématique à l’échelle continentale au Niger en 2010 pour servir de répétition au FSM 2011 au Sénégal.

Ces recommandations furent unanimement acceptées par tous les membres du Conseil. Le représentant du Niger accepta avec beaucoup de grâce cette décision du Conseil Africain et prit l’engagement au nom du mouvement social nigérien de soutenir le mouvement social sénégalais pour la réussite du FSM 2011.

Pour donner consistance à l’idée de considérer le FSM 2011 comme l’aboutissement d’un processus, le Conseil Africain émit le souhait de voir toutes les activités qui seraient organisées en 2009 et en 2010, tant au niveau national que sous-régional africain, s’insérer dans le processus de préparation du FSM 2011.

La décision du Conseil International, dans le contexte mondial actuel de crise exacerbée du système capitaliste et de l’intensification des luttes populaires contre les conséquences désastreuses de ce système est une manifestation éclatante de la solidarité à l’égard des résistances multiformes des peuples africains qui refusent de payer le prix de la crise actuelle dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité.

En outre, cette décision du CI est un message fort aux tenants du système néolibéral pour exprimer le refus des membres du FSM de voir les pays occidentaux imposer des solutions au détriment des peuples du Sud en général et des peuples africains en particulier.

Vu sous cet éclairage, le FSM 2011 doit être envisagé comme un processus qui a comme objectifs majeurs :

v      De contribuer à unifier et à renforcer les résistances des peuples face à la crise du capitalisme. 

v      De constituer  surtout une occasion pour accélérer la recherche d’alternatives permettant à l’Afrique d‘amorcer les ruptures nécessaires et de s’engager de manière décisive dans la voie de l’émancipation économique, sociale et politique dans le cadre d’un développement endogène!

La décision du CI est également la manifestation d’une grande marque de confiance à l’endroit du mouvement social africain et sénégalais.

 

III- LES DEFIS DU MOUVEMENT SOCIAL SENEGALAIS ET AFRICAIN.

Et maintenant, le plus difficile commence ! Pour les mouvements sociaux sénégalais et africains, le travail commence maintenant ! En effet, organiser le FSM est un défi énorme de par le gigantisme de l’évènement, de par ses aspects organisationnels, matériels, financiers et politiques.

C’est dire que le mouvement social sénégalais aura à travailler étroitement avec les deux entités que sont le Comité Africain et le Comité International, tout en étant conscient de la lourde responsabilité qui est la sienne en tant qu’hôte du FSM.

Dans le contexte mondial créé par l’effondrement du fondamentalisme du marché et la remise en cause de la légitimité même du système néolibéral, le FSM 2011 doit être un grand moment de mobilisation des forces sociales et politiques de tout le continent africain pour accentuer la critique des politiques désastreuses du FMI, de la  Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les défis à relever sont immenses !!

Entre autres, il s’agit notamment de :

Défi de l’organisation :

 Il convient de rappeler que l’organisation du FSM, demande une préparation minutieuse à tous point de vue. Parler de l’organisation revient à évoquer les aspects thématique, la mobilisation sociale, la mobilisation des ressources, la logistique (accueil, accompagnement,  hébergement restauration, la communication dans les différentes langues du pays mais aussi les langues qui ont une importante couverture Géographique en Afrique, pour éviter que ce Forum ne soit une rencontre d’élite ou bien une rencontre de plus.   

Défi de la mobilisation sociale et populaire :

Il a été retenu au delà des participants africains et des autres continents qui vont être mobilisés, de développer une stratégie de mobilisation populaire de tous les acteurs et populations à travers des  réunions délocalisées dans toutes les régions. Travailler à mobiliser des milliers de volontaires qui seront formés pour accueillir et accompagner les participants Etrangers, mais également à aider dans les multiples taches liées à l’organisation.

Le défi ici c’est de mobiliser massivement les mouvements sociaux  sénégalais, ouest africains, africains et mondiaux.

Les Centrales syndicales, les Organisations de producteurs, les organisations de jeunes, de personnes vivant avec un handicap, les ONG/ OSC, contribueront à partir de leurs bases nationales, régionales, départementales, contribueront à cette mobilisation !

Environ 15 à 20 Milles personnes seront à Dakar pour cette édition.

Défi de la mobilisation des Ressources

L’un des plus importants et des plus  complexes  défis reste sans doute la recherche des moyens. Il nous faut  être imaginatif dans la recherche de moyens c'est-à-dire trouver d’autres sources de financements tant au plan national,  qu’international. Dans ce cadre, il est envisagé de solliciter des subventions et soutiens auprès de L’Etat Sénégalais  ainsi qu’aux autres Etats africains.  

Le Comité Africain et le Comité International seront au devant de la scène pour la recherche de moyens nécessaires pour le financement de l’événement.

 

Défi de la communication   

Il est important, voire fondamental de signaler que la réussite du FSM 2011 dépendra en grande partie de la manière de communiquer.

Il faut une politique de communication avant, pendant et après le FSM de Dakar.

A ce propos une formation  à l’attention des journalistes y compris les animateurs de radios communautaires est en perspective avec la collaboration de l’institut Panos et West Africa Démocratique Radio.

Des espaces populaires où des discussions en langues nationales mais aussi en langues africaines qui ont une importante couverture géographique pour permettre une meilleure implication  des populations africaines sont envisagés.

Les syndicats et Réseaux  de journalistes,  seront mis à contribution.

Il a été aussi noté la nécessité  de collaborer avec les  instituts de communications, les écoles de journalisme (le Cesti, l’institut supérieur de communication, etc.)

Les canaux traditionnels de communication seront aussi utilisés dans la démarche globale d’information et de sensibilisation. Et tous les événements des mouvements sociaux, ici et là seront des occasions pour parler de Dakar 2011.

 

IV-Démarche Stratégique

Pour relever les défis et atteindre les objectifs ci –dessus indiqués,  le mouvement social compte prendre une démarche participative qui marchera sur deux pieds ; un pied national, avec le COS, ( Comité d’Organisation Sénégalais), et un pied international avec le Comité International avec le Comité Africain.

La synergie entre ces deux niveaux, et la détermination militante des acteurs ici et là, permettra de produire un rythme symphonique qui produira une cadence dynamique entre les alter mondialistes du Nord et du Sud, accompagnés de tous les peuples du monde qui rêvent d’un «  autre monde possible. »

Le Comité d’Organisation Sénégalais qui regroupe toutes les structures dynamiques qui participent au mouvement, s’appuiera sur des commissions techniques.

Les leçons tirées dans les éditions précédentes tenues à Porto Alegre, à Mumbai, à Bamako, à Nairobi, à Karachi, ont permis au Comité International de tirer toutes les erreurs et insuffisances pour les  transformer en leçons pour l’édition de Dakar.

D’ailleurs, dans cette démarche, le Comité International sera dans les prochaines semaines à Dakar pour une première rencontre avec le COS, mais aussi pour obtenir une audience au sommet avec l’Etat du Sénégal.

 

Conclusion :

Au vu de tout ce qui précède, nous lançons un appel à tout le monde ; à la presse  nationale et internationale basée au Sénégal, aux radios communautaires, aux autorités étatiques et municipales, aux organisations syndicales, aux organisations paysannes, aux organisations de femmes, de jeunes, de personnes vivant avec un handicap, aux ONG/ OSC, aux ASC, aux organisations estudiantines, un appel citoyen pour une grande mobilisation sociale, afin que « Dakar 2011 », soit un succès éclatant pour le Sénégal, la CEDEAO, l’Afrique  toute entière et le monde dans tout son ensemble.

 Notre appel est particulièrement lancé à la presse, sans qui personne au Sénégal, en Afrique de l’ouest, et dans le monde ne sera au courant de ce qui se prépare pour Dakar 2011.

D’ailleurs dans les prochains jours, une rencontre est envisagée avec la presse pour lancer l’information sur Dakar 2011.

  

« Un autre monde est possible »,

« Une autre Afrique est possible »

«  Un autre  Sénégal est possible »

  

 Le Secrétariat du FSS

 

Forum Social Sénégalais

« Un Autre Sénégal est possible »

S/C CONGAD, Jet d’Eau,

Allées Ababacar Sy,  Bp 4109, Dakar- Sénégal

Tel : 338244116/ 776326780/ :

Email : senegalforum@yahoo.fr ou  midiouf@yahoo.fr  

 



15/10/2010
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